Après ma qualif vol de nuit, je n’avais pas encore eu l’occasion de faire découvrir mon nouvel univers à ma dream team familiale…
Vendredi soir, pas de nuages, pas de vent, c’est parfait pour une première expérience… 25 minutes d’autoroute et nous voici à Cannes, près du Piper. Il est déjà 18h45 et l’aéroport ferme à 20 heures. Il ne faut pas traîner ! C’est aussi la raison pour laquelel il faut se dépêcher de voler de nuit avant que les jours ne s’allongent trop ! Dans un mois, le soleil se couchera à 19h30, et le vrai vol de nuit sera terminé…
Nous voici installés. L’ambiance à bord est feutrée, avec la lumière rouge du plafonnier et les instruments faiblement éclairés. Démarrage, le 6 cyclindres s’ébroue puis ronronne gentiment. On fait la check-list tout en vérifiant les réglages de l’appareil photo de Caro, pas l’idéal question concentration. C’est toute la différence entre les vols d’instruction ou solo et la « vraie » vie où le pilote doit gérer aussi un équipage !
Roulage pour la 35, il faut suivre la ligne avec le phare… Cela n’impressionne personne, mais c’est vrai qu’ils n’ont pas les pieds sur les palonniers et qu’il ne fait pas encore tout à fait nuit…
Essais moteurs, alignement…Mise en puissance, 38 pouces, l’avion roule et décolle. Déjà, des exclamations fusent des places arrière : « waow ! comme c’est beau ! » tandis que Caro mitraille. Quand à moi, je garde bien l’axe de piste en montée vers 1000 pieds. Virage à droite, retour vers le bord de mer avec le stade comme repère et la piste à droite. Le contrôleur s’étonne de ne pas nous avoir au radar. Hmm, avec ces histoires d’appareil photo tout à l’heure, j’ai oublié de mettre le transpondeur ! Rien de bien méchant mais une petite leçon quand à la nécessité de faire la check-list dans le calme ! On passe Mandelieu, avec Thomas qui s’étonne de voir autant de choses qu’il ne connaissait pas.
Le bord de mer fait un repère de navigation simplissime, tant mieux. En baie de Fréjus, le spectacle est très sympa. Nous nous avançons dans la plaine, virage pour revenir sur la ville. Le panorama captive petits et grands. Là encore, les lieux pourtant connus et survolés à maintes reprises ont un air tout à fait différent. Les trois stades de la base nature étonnent les enfants.
J’entame la descente vers Delta-Roméo, 167 kts de vitesse sol (pile 300 km/h). Nous longeons à nouveau le bord de mer. Dominique, le contrôleur dont nous avons reconnu la voix, nous demande de conserver la vitesse pour nous poser entre deux IFR. Pas de problème, 150 kts au badin, c’est qu’il avance bien notre PA-28 Arrow IV turbo !
Passé le cap de l’Aiguille, la baie de Cannes fait comme une immense guirlande lumineuse. Nous sommes quasiment dans l’axe de la 35 et la piste se dévoile déjà. Les Papi sont en service, l’approche finale est un jeu d’enfant. Sortie du train à 125 kts, volets, 10, 20, 40°, vitesse maintenue à 80 kts. La piste est très proche, toujours ce balisage qui entoure un grand trou noir. Soudain, comme à chaque fois, le phare troue l’obscurité et dévoile un pan de bitume. J’arrondis, réduis les gaz… Les roues effleurent le sol, c’est un « kiss » impeccable. Pour une première, difficile de faire mieux !
Roulage, retour au parking. Un petit coup de radio pour dire au-revoir au contrôleur, qui prend le temps de dire aux enfants qu’il a toujours leurs dessins, et le vol se termine. Je suis ravi car mes passagers ont eu l’air d’apprécier. Caro, qui s’est pourtant pliée à l’exercice délicat des photos nocturnes, a bien profité et semble conquise par ces vols de nuit. Sans doute l’influence de ses lectures de Saint-Exupéry… Nous validons le principe d’un vol plus long la semaine prochaine, histoire d’en reprendre une part, en gourmands plus qu’en gourmets. Un aller / retour vers Aix après la sortie des classes ? Keep in touch…
Bravo !
C’est pour voir cela que les chauves-souris ne sortent que la nuit !
C’est beau une famille la nuit ! Les photos de Caro sont superbes et le pilote continue à nous épater.
Est-ce qu’on voit les étoiles quand on vole de nuit ?
Ca donne envie ……………. ;-)
Oui, bien sûr qu’on voit les étoiles ! Enfin, surtout les passagers, le pilote, lui, il a plus l’oeil sur les instruments et les repères au sol… Sur le prochain vol, il y aura toutefois des passages de pleine campagne où ce seront les seules lumières… Attention donc à ne pas confondre le haut et le bas ;-)
A quand le vol avec les copains?
Bises et à bientôt
Mis à part la météo, je pense bien qu’Olivier est OK pour emmener n’importe qui, n’importe quand, n’importe où ! Alors… Y a plus qu’à !
Mon pauvre Olive, tu es le seul à ne pas profiter du pestacle !! Bon, allez le prochain coup c’est moi qui fait tout, et tu regarderas ….!!! ;-)))) Mais à une condition, QU’IL N’Y EST PAS DE RECHAUFFE CARBUUUUUU !!!!!
LOL
Non, pas de pb, sur le Piper c’est un 6 cylindres injection ;-)
ça donne vraiment l’impression a cette altitude que les villes sont de multiples fêtes foraines…tu m’étonnes que les enfants étaient sous le charme…il ne manque plus que l’odeur d’une bonne gaufre au Nutella ou d’un distributeur de barbapapa à bord…
bon vol sur Aix et encore bravo