Olivier 4 Fév 2010 En vol...1 commentaire

En allant vers Mandelieu pour mon 6ème vol, je regarde avec inquiétude les manches à air sur l’autoroute. Le vent se calme en arrivant dans le 06, c’est bon signe.

Effectivement, il n’y a que 5kt sur l’aéroport, le ciel est bleu, ça promet un bon moment en l’air !

Michel a l’air chaud bouillant aujourd’hui, puisqu’il m’annonce que nous partons pour effectuer des leçons sur les virages à forte inclinaison, les virages engagés (en gros un virage à forte inclinaison avec le nez de l’avion qui pique franchement) et les décrochages (quand l’avion n’a plus de portance et chute brutalement).

Bref, ça promet d’être sportif…

Décollage tranquille, virage à 800 pieds vers l’Estérel… Le vent à cette altitude est déjà plus fort, et de grosses turbulences secouent l’avion. On repasse longe un des premiers pics montagneux près de la côte pour s’enfoncer dans les terres, quand soudain, l’avion bascule brutalement sur le flanc droit, incliné à 45° ! Michel braque le manche à gauche tandis que l’avion se redresse. Ça n’a duré que 2 voire 3 secondes maxi, mais je n’ai rien vu venir.

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Mon instructeur n’ayant pas l’air fâché par une quelconque mauvaise manoeuvre de ma part, je lui demande si cette turbulence aurait pu avoir des conséquences graves et quel était le délai de réaction. Sa réponse est surprenante : « Oh, tu sais, ce n’est qu’une masse d’air qui nous a fait bouger. Les ailerons n’étaient pas sortis puisque tu n’étais pas en virage, donc l’avion se serait remis en palier tout seul… » Ah, bon…N’empêche qu’il a eu le temps de manier le manche pendant que j’étai encore à me rendre compte de ce qu’il se passait. « Oh, c’était juste un réflexe, ça ne servait pas à grand chose », ajoute-t-il, modeste. N’empêche, je retiens le truc, on ne sait jamais…

Le vol se poursuite avec d’autres turbulences, moins fortes, mais après 5 minutes j’ai quand même mal aux bras. faut se détendre.

Michel me fait changer de cap pour aller vers la baie de Fréjus, peut-être plus calme.

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Alors que nous passons au niveau de l’île d’or, nous sommes alertés par la tour de Nice d’un « trafic en droite-gauche à 1000 pieds ». Comme on est à 2000 pieds, y’a pas de risque, mais on le cherche des yeux quand même. C’est Michel qui voit l’avion, tout petit, à peine de la taille de la houle sur la mer. Quelques minutes plus tard, c’est un autre avion qui est annoncé, à la même altitude mais loin devant. ce coup-ci, c’est moi qui le voit… pas si loin que ça !

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Une fois au-dessus de Fréjus, le Mistral a encore forci et Michel préfère rentrer. Les exercices prévus aujourd’hui ne serviraient à rien, puisque les sensations seraient faussées par les turbulences.

On rentre, le temps se calme le long de la côte ce qui laisse le temps d’admirer le Cap Roux. Intégration dans le tour de piste, on se pose, mais Michel prend le commandes sur les derniers mètres, à cause du vent. C’est frustrant, bien sûr, mais bon, il a raison, autant assurer le coup…

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Une fois au parking, il en profite pour me faire effectuer la visite pré-vol. En gros, on fait le tour de l’avion en vérifiant que tout est ok. Il faut faut vérifier les pièces en mouvement (ailerons, volets, tri, roues), purger l’essence, vérifier l’huile, la visserie, nettoyer le pare-brise… C’est l’occasion pour moi de voir l’avion en détail pour la première fois ! J’apprends même à le déplacer… à la main ! Rigolo…

Le prochain vol est prévu pour vendredi, mais la météo s’acharne, il semble que le temps soit à la pluie. Bah, on verra bien…


Un commentaire sur “Vol #6 : Turbulences”

    Geneviève et François
    février 26th, 2010 at 3:07

    On continue à s’informer et tu continues à nous impressionner !
    Les photos sont toujours bien « éclairantes » en alternant plaisir et technique.
    A la prochaine, champion !

Avion ou ULM, la passion de voler se partage !