Olivier 21 Jan 2010 En vol...4 commentaires

Aujourd’hui, grand ciel bleu mais un peu de vent. Michel me propose des tours de piste, mais me précise que selon la gène occasionnée par le vent on écourtera peut-être la séance.

Tours de piste agités

Chek-list, roulage, décollage. Ça commence mal. Comme je suis venu en moto, j’ai de grosses chaussures pour ne pas avoir froid. pas franchement l’idéal pour « sentir » le palonnier. Caro me l’avait dit, pourtant… Bref, décollage pas top, heureusement que Michel a les doubles commandes.

Un peu agacé par ma piètre prestation, je m’applique à faire mes tours de piste. Premier passage moyen, faut se remettre dans le bain. Ça a l’air de rien, mais le simple geste de réduire les gaz en tirant la manette, ça demande d’une part de ne pas se tromper de sens (rigolez pas, ça m’arrive à chaque vol) et d’autre part de doser le geste pour enlever juste ce qu’il faut. Pour le moment, pas moyen de le faire « à l’oreille », je dois regarder le compte-tour. L’avion bouge en arrivant sur la piste, à cause du vent pourtant pas fort dans l’absolu (aux alentours de 8 noeuds). Il faut donc s’approcher avec le nez dans l’axe du vent (et pas de la piste), puis remettre le nez dans l’axe au palonnier. tout en maintenant la descente, on doit pencher un peu l’aile sous le vent pour empêcher l’avion d’être retourné par une éventuelle rafale. Nous ferons 5 passages, avec des progrès à chaque fois. Sur les deux derniers, j’arriverai à trouver les régimes presque à l’oreille, sans regarder le cadran pendant une éternité…

Michel a l’air content de moi (alors que j’ai en permanence l’impression de tout faire de travers). Du coup, il me propose pour la fin du vl de faire un encadrement.

– « Euh, ça veut dire quoi, exactement ? »

– « C’est très simple, on va couper le moteur à la verticale de la piste, à 1500 pieds et on va se poser comme ça, moteur coupé. »

– « …. »

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Atterrissage sans moteur : l’encadrement

Je monte à 800 pieds, tout droit, après le dernier touch & go, puis virage à droite et palier à 1 500 pieds. Virage, je m’aligne sur la tour de contrôle, toute petite vue d’ici. A la verticale, Michel prévient la tour qu’on commence l’exercice. Je « coupe » le moteur (en fait, on coupe les gaz en laissant le moulin tourner au ralenti, on ne sait jamais).

Il faut maintenant descendre, en virage et en conservant une vitesse de 60 kts. Si on va moins vite, on risque le décrochage… pas bon ! Si on va trop vite, on ne pourra pas se poser. Comme l’avion, sans moteur, a une tendance à descendre, il faut le « tenir » pour conserver à la fois un angle de pente correct et une vitesse autour de 60-65 kts.

Survol de l’autoroute à – très – basse altitude, sur l’aile, fin du virage, on est dans l’axe… Maintient au dessus de la piste, l’avion plane bien, on touche, ça roule… freinage, dégagement de la piste, message à la tour, on rentre.

Ça progresse…

Ouf ! Michel a l’air content. Cet exercice se fait normalement en fin de formation, m’avoue-t-il avec un sourire. Bon, ça veut dire que je m’en sors à peu près alors ? Du coup, il me parle de la visite médicale que je vais devoir passer plus tôt que prévu, en prévision d’un futur vol en solo…Waow ! Bon, on n’y est pas encore, j’ai même pas la liste des toubibs agréés. Pour finir, je crois comprendre que les prochains vols feront la part belles aux sensations fortes avec virages engagés et décrochages…Ça promet !

Mais ce ne sera pas avant jeudi prochain, d’ici là je bosse tous les jours, même le week-end (faut bien payer les heures de vol, hein ?)

Merci à ceux qui suivent l’aventure et qui, par leurs commentaires, m’encouragent à continuer !

4 commentaires sur “Vol #5 : Tours de pistes et une surprise !”

    marc
    janvier 21st, 2010 at 9:30

    -« ….. »
    J’adore ton humour, tu m’as bien fait rigoler ( comme quoi la ponctuation est souvent bien plus parlante que les longs discours !! ), je vois ta tête quand il t’a annoncé ça !!!! J’en ris encore en imaginant cette seconde de surprise et de silence qui a du envahir le cockpit !!

    Au fait, tu cherches des toubibs, mais vu le merdier que ça va faire là-bas en bas, moi ça m’intéresse, mais en tant que maçon, j’aurais du boulot pour des années !!!! ;-)))

    Iva
    janvier 21st, 2010 at 10:29

    Que du bonheur.
    Vivement la suite…

    Geneviève et François
    janvier 22nd, 2010 at 12:12

    Heu …. il n’est pas un peu givré ton Michel ?

    Et puis, un vol en solo , ça veut dire que tu es tout seul dans l’avion ?

    L’adrénaline de François est encore montée d’un cran et Gege commence à baliser !

    A part ça, on est très fiers de toi !!

    Cedric
    janvier 23rd, 2010 at 9:40

    tu vois qui faut écouter sa ptite femme…elles ont toujours de bons conseils…
    tu vas décrocher le diplôme en un temps record (on s’en doutait!!), c est cool ça coutera moins cher au final en leçon et tu pourras nous payer le champagne plus rapidement!!!
    mais va pas trop vite quand même, moi, je tiens a mon baptême de l’air :-))

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