Après le vol chaotique sur Aix, l’envie de revoler en autonomie s’est faite pressante…
Météo : ciel bas, pluie imminente mais vent calme.
Ok ! Je fonce à Mandelieu.
Il est 9:00 du matin, l’avion n’a pas encore volé. Visite pré-vol avec purge des réservoirs (un peu de saleté), ajout d’un litre d’huile (dosage facile, on met tout le bidon), nettoyage des vitres.
Je contacte la tour, la piste 35 est en service.
Je note les infos de l’Atis sur le log de nav (un petit papier où l’on note tout ce qui est utile, de l’heure de départ en passant par la quantité d’essence etc…).
Roulage, la tour m’informe que la piste en service est de nouveau la 17. Bon, tant mieux, je la connais bien celle-là.
Pas d’attente, décollage.
Dès les premières secondes, l’impression de calme est bluffante. Après les turbulences d’hier, piloter un avion du bout des doigts, en prenant le temps de regarder le paysage, c’est le pied ! Alors bien sûr, il fait moche, mais quel pied de voler dans le calme !
Bon, les deux premiers sont moyens, mais le 3ème est parfait ! Yes ! Ça marche ! Tout content, j’enchaîne, mais les suivants sont bons, sans plus… Grrr, c’est pas si simple…
Au 7ème passage, la tour me demande un complet, pour laisser de la place à de gros jets. J’envisage de rentrer au parking, mais le contrôleur me dit que le tour de piste se libère et que je peux y aller.
Ah, ben si on me le demande gentiment…
C’est reparti. Attente réduite au minimum, je refais 6 passages.
La pluie s’invite, la brume aussi, c’est pas désagréable mais faudrait pas que la visibilité chute trop non plus !
Dernier tour, je suis « autorisé pour un complet avec taxi jusqu’à l’essence sur demande de l’instructeur ». Normal, ça fait déjà 2 heures que je vole et il doit repartir après…
Au seuil de piste, je vois le second Cessna en attente, avec Sylvie à bord. Va falloir soigner mon arrivée !
Je réduis au max, je vise le seuil de piste pour faire court. Arrondi, maintiens juste ce qu’il faut…posé ! On n’a rien senti… Yes ! Trop content ! Je freine et prend la première bretelle pour rouler jusu’à l’essence.
Là, je suis la ligne, me gare à l’endroit indiqué et fait le plein. C’est tout bête, mais c’est la première fois que je fais le plein tout seul, signe que mon autonomie s’agrandit encore un peu… bon, c’est pas vraiment plus dur que pour une voiture, sauf qu’il faut relier le pot au fil de masse de la pompe (pour éviter une explosion) et monter sur un escabeau vu que les bouchons sont sur les ailes…
Michel arrive et me félicite. Devant mon air surpris, il me montre Yankee-Alpha, posé pile sur les marques : « Ça, je crois bien que je ne l’avais jamais vu ! Un vrai pro ! », me dit-il en souriant. Je crois qu’il se fout de moi, mais le pilote qui l’accompagne, un soixantenaire aux 1 000 heures de vol, ma serre chaleureusement la main en me félicitant à leur tour. Histoire d’enfoncer le clou, Michel me dit de prendre une photo…
Bon, ben, j’aurai réussi deux trois p’tits trucs aujourd’hui, alors…Pause pour les vacances, 15 jours, mais j’emporte le manuel pour réviser l’exam théorique du 19 mai…
Bien vu man, t’avais visé les lignes jaunes, ou c’est un coup de bol ??
Ben, t’es quand même sensé les suivre, les lignes, elles sont pas là – que – pour faire joli ;-)
maintenant, pas dit que je sois aussi précis au prochain coup ;-)
Extra. Ça à l’air chouette aussi avec les nuages.
Et Bravo pour l’alignement avec les marques au sol;-))
Et maintenant, place à la route.
Bonnes vacances !
Bravo !
Bonnes vacances, champion !