Jeudi matin, ciel plombé, c’est cuit pour ma nav’ sur Vinon. Du coup, je propose à Caro d’aller faire quelques tours de piste sur le Arrow IV.
Michel étant d’accord, nous nous retrouvons sur le tarmac.
Caro et moi devant le Piper, tous deux en veste d'aviateur ;-)
Visite pré-vol, purge des réservoirs, cache pitot enlevé, cales, sangles, huile vérifiée, prêt à partir. On monte à bord, Michel et moi épluchons la check-list avant décollage. Radio pour rouler, c’est parti…
Piste 17, autorisés au décollage, ça commence…
Vous me direz, il nous saoule, c’est pas son premier décollage tout de même, non ?
En effet, mais la procédure n’est pas si simple sur cet avion. Aligné sur l’axe de piste, on met les gaz, valeur indiquée en pouces (ce qui donne une idée de la pression d’admission). On affiche 30, pied sur les freins. La manette bleue permet de caler la vitesse de rotation d’hélice plein petit pas, soit 2 500 tours (sur cet avion, la vitesse de rotation de l’hélice est indépendante de la puissance et du régime du moteur).
Je lâche les freins, l’avion avance franchement. Il faut continuer à accélérer vers 40 pouces, sans dépasser 41″ (risque d’overboost). Autant dire que surveiller ce @#$! de cadran tout en gardant un oeil sur la piste et en tenant l’axe à l’aide des pieds s’avère sportif ! Michel veille au grain et gère la montée des gaz… Vitesse de rotation, je tire, ça décolle…
On passe 300 pieds, dégagés des obstacles, faut rentrer le train. Je freine les roues pour éviter que les pneus, en tournant, n’abiment les trappes et je remonte la manette ronde en forme de roue. Evidemment la manette ne bouge pas : il faut la tirer avant de la remonter, geste qu’il est déconseillé de tester à l’arrêt, on s’en doute ! Le voyant rouge s’allume, signe que le train rentre, les trois diodes vertes, une par roue, sont également éteintes, tout fonctionne.
Nous voilà partis. Temps toujours aussi désespérant, mais pas de vent, c’est toujours ça. Caro prend quelques photos, on longe la côte vers St-Tropez à 130 noeuds de croisière (230 km/h). Virage autour des Marines de Cogolin (où était stationné Ultreïa). retour, et début des choses sérieuses.
Un tour de piste en Cessna 150, voire en TB9, c’est assez tranqiuille. Là, l’avion va plus vite (90 noeuds normalement en vent arrière contre 70 pour le C150) et il y a plus de choses à faire : Pression d’admission à 23, sortir les roues (et vérifier que les 3 diodes vertes sont allumées), sortir 10° de volets, trimer l’avion (une manette qui permet d’annuler les efforts aux commandes en compensant l’assiette de l’avion). Virage en base, finale… A 90 noeuds, on est vitre proche de la piste !
Réduction des gaz pour se mettre à 80 noeuds, pleins volets, aligné, arrondir, tirer comme un sourd sur le manche pour arrondir, poser… Ouf, l’avion est vraiment très lourd de l’avant, mais pas le temps d’y penser, faut remettre les gaz, sans dépasser les fameux 41 pouces, rentrer les volets (en laissant les 10° recommandés), décoller, puis freiner et rentrer les roues, tourner à 500 pieds pour reprendre le tour de piste…
Nous ferons ainsi 3 tours. Au fur et à mesure, je trime l’avion avec plus de précision pour compenser la lourdeur de l’avant. L’exercice devient plus facile. A part le premier atterrissage, un peu sec, les autres sont très propre, le dernier étant véritablement très très doux. Pour Michel, il reste du travail d’optimisation à faire car on doit pouvoir se poser plus lentement que ce qui est stipulé sur la check.
Caro est ravie d’avoir volé dans Roméo-Mike, moi je suis aux anges car je commence à apprivoiser la bête.
Nous finissons cette matinée en mettant – enfin ! – la bâche sur notre bel avion afin de le protéger des rigueurs automnales, particulièrement humides cette saison.
demain, navigation Aix-Vinon en Cessna ou en TB9. Ce sera moins rapide, certes plus facile, mais moins confortable ;-) Vivement que je continue sur le Arrow, mais priorité au PPL…
En bonus, la p’tite video prise par Caro (prise avec avec son iPhone, comme les photos, d’ailleurs)
Avion ou ULM, la passion de voler se partage !
Ca sent bon, hein chef !!!
Mais j’aurais aimé que le caméraman filme un peu plus !! ;-))) Je pense qu’il se l’ait coulé un peu douce derrière dans le canapé, pendant le vol, au lieu de faire son boulot !!! ;-)))
Hé, si tu en veux plus : au lieu de piloter quand tu voles avec Olive : tu filmes… Quand je pense que tu avais emporté ton iXus mercredi et que tu ne l’as pas sorti de sa pochette… ! Non mais… Allez, quand tu seras pilote, je te filmerai, c’est promis… LOL
On ne s’ennuie vraiment pas sur ce blog;-))
J’y suis allée vraiment par hasard et là, encore du nouveau.
Je n’ose imaginer la fierté que tu dois éprouver en volant dans ton avion…mais ça m’a l’air encore plus difficile !
Bravo au pilote, à l’instructeur et à Caro pour le reportage photo et vidéo.
Que tout cela doit etre exaltant.bravo pour tes performances et pour caro ses prises de vue et sa confiance en son homme pilote..Ta marraine Denise