Ça y est ! Pas de suspens, tout est dans le titre ! Après une formation de quelques heures sur le VL3, avec mon instructeur-vendeur Hervé, me voici en possession du brevet de pilote ULM. Une formation raccourcie du fait de mes 250 h de vol en tant que pilote avion, qui plus est sur un avion complexe comme le Piper Arrow IV Turbo. En quelques lignes, voici ci-dessous ma formation et les premiers vols « libres »… (Photos Caro avec l’iPad mini)
Une formation basée sur le pilotage :
Etant pilote avion, habitué à une machine déjà un peu complexe avec le Piper Arrow IV (train rentrant, hélice à pas variable, turbo), je n’avais pas trop d’inquiétude par rapport à la complexité du VL3, équipé de manière similaire… Idem en ce qui concerne la navigation, la radio, toutes ces choses que j’ai apprises en avion et qui sont strictement identiques en ULM. En revanche, la piste ULM de Fréjus est, comment dire, l’anti-thèse d’une piste avion traditionnelle : Piste en herbe de 550 mètres, soit trois fois moins longue qu’à Cannes, mais surtout, encastrées de part et d’autre entre des arbres particulièrement hauts plantés au seuil de piste. Autant dire que se poser là en Piper serait plus que délicat, et que le décollage serait tout simplement impossible. Avec le VL3, il a donc fallu apprendre à faire des atterrissages sur cette piste, avec des angles de pente bien plus fort qu’en avion et des arrondis au dernier moment.
Globalement, je m’y suis fait assez vite, le VL3 étant plutôt facile. Au décollage, l’action sur le palonnier est très franche, le couple de l’hélice étant important. De plus, il faut lever le nez et rouler en « wheeling », ce qui compte-tenu des irrégularités de la piste en herbe n’est pas toujours évident. Au décollage comme à l’atterrissage, il m’a fallu limiter au maximum les mouvements sur le manche, la « mayonnaise » comme l’appelle Hervé. Car le VL3 réagit nettement plus que le lourd Piper Arrow… Puis prendre les repères par rapport au sol, l’angle de pente donnant l’impression qu’on va s’enfoncer droit dans l’herbe… Heureusement, le VL3 est très efficace en profondeur et l’arrondi n’est qu’une formalité, dès qu’on comprend comment jouer du manche en douceur. Et quel plaisir de voir qu’on n’utilise qu’une petite portion de la piste, pourtant courte comparée aux pistes avion !
Ensuite, il m’a fallu apprivoiser la machine pour doser la vitesse d’approche. Au début, je me sentais rassuré en arrivant vite et haut, plein volets. J’ai appris progressivement à poser avec seulement deux crans de volets, une pente plus constante et une vitesse plus lente.
Premier vol solo :
Le jour du lâché, Caro était là. Après quatre tours de pistes, atterrissages – remises de gaz, Hervé descend de l’avion et me dit que je peux partir seul. Il ajoute que le VL3 sera plus réactif, soulagé du poids de ses 90 kilos. Un avertissement qui ne manque pas de m’inquiéter… Je m’aligne, ému comme lors de mon premier solo en Cessna 150, il y a trois ans déjà… Décollage, tour de piste comme à la parade, finale… A l’arrondi, je m’attends à une certaine brutalité de l’avion mais rien ne se passe et c’est un kiss landing. Pour les trois tours suivants, mêmes sensations de douceur et de plaisir…
Dimanche à la campagne :
La météo est évidemment dégradée depuis que j’ai le brevet. Hervé m’a conseillé de voler seul pour m’habituer. Ce dimanche matin, le ciel est gris mais il n’y a pas de vent, j’en profite.
Cinq tours de pistes, cinq touchés « kiss », il est temps de passer à la suite. Décollage, je rentre le train, passe l’hélice en mode croisière, et me voilà en vol vers Draguignan. Je contacte Nice-Info, comme à l’époque des décollages de Cannes. Transpondeur sur 5402… La sous-préfecture Varoise arrive vite. 3000 pieds, 270 km/h (soit 145 noeuds, bien mieux que le Piper), je vire déjà, cap sur Les Arcs…
Retour sur Roquebrune. je passe verticale terrain, virage sur l’aile histoire de surveiller la manche à air. Le vent est dans le même sens, me voilà en finale piste 30, posé. Ouf, je sens que j’ai franchi une étape… La météo se maintient, pas de turbulences, je passe un coup de fil à la maison.
Le temps d’enlever les moustiques sur les ailes et la bulle, voici Caro et les enfants. Premier vol avec Julie, qui attendait cela avec impatience !
Tour de piste, remise de gaz, puis départ vers Draguignan. Même sans accélérer, on dépasse encore allègrement les 250 km/h. Retour sur Roquebrune, posé, kiss, on n’utilise que la moitié de la piste, freinage compris, la classe… Ma petite adolescente américaine est ravie, même s’il lui a manqué quelques centimètres pour profiter de la vue vers l’avant.
Thomas se sangle, assis, lui, sur une montagne de coussins. C’est l’avantage de passer en second ! Décollage, il y a des avions dans le tour de piste, nous voilà partis vers St-Tropez. Il pilote un peu, gauche, droite. Retour, posé. « C’était bien, mais on n’a pas fait de remsie de gaz », commente-t-il, gourmand. Ok, on repart, décollage, posé, remise de gaz, atterrissage. Content ? Ravi, tant mieux. Reste à faire voler la maman, pas la plus rassurée.
Evidemment, elle trouve que ça bouge, n’imagine pas prendre le manche, se sent un peu stressée par ce vol après tant de longs mois à terre. Elle finit néanmoins par se détendre et apprécier, d’autant que le soleil revenu éclaire la baie d’une lumière dorée. Retour sur Roquebrune, circuit long pour laisser aux autres ULM, plus lents, le temps de se poser. Atterrissage, pile sur la bosse au milieu de la piste, du coup moins doux que prévu. Bah, tant pis, ça restait tout de même très correct.
Au final, l’essai est concluant. Nous avons fait une après-midi aéronautique avec 3 heures de vol local, pour environ 20 litres, contre 145 litres sur le Piper dans les mêmes conditions. L’ambiance sur le terrain était excellente, et en plus, j’ai pu y aller en vélo. Que demander de mieux ? L’ULM? Une fois qu’on y a goûté, difficile de s’en passer !
Caroline était déjà bien détendue en juin quand elle l’a essayé !!!
Si on avait lu cet article avant, on aurait posé des questions plus ciblées ! :-))
En tous cas, ça donne envie ! Comme il n’y a qu’une place à côté du pilote, je prends les devant et je dis « prem » dès notre retour en France !! :-)) G.
Bravo!Comme d’hab presque aussitôt dit, aussitôt fait.
Bonnes balades à tous les quatre. Bisous et à bientôt!
Super. Impressionnant, la frontière entre avion et ULM est décidément poreuse… Bizatous
BRAVO ! et vivement un « essayage »;-)
Ca à l’air d’être un super truc !!! Et puis la conso / perf !!! Génial !!!
Je suis impatient d’essayer moi aussi ce petit engin, et puis, gros avantage, c’est juste à coté de nos maison, ça c’est cool !!
Bel Avion !
Magnifique !
Felicitations.
Avec ce reportage tout frais , onvit l evenement … mais un vrai vol , faudra que je me fasse mon opinion
Nous sommes en ANgleterre jusqu a samedi
Bonjour a la famille
Robert et Veronique
Passion quand tu nous tiens !
Je vois qu’il y a de nombreux amateurs, voire des futurs clients !
Alors Olivier bien des promenades aériennes en perspective, mais moi je ne rejoins toujours pas la file d’attente !
BzzOO.