Olivier 29 Déc 2009 En vol...3 commentaires

Pour ce second vol, rendez-vous était pris à 16h00 à Mandelieu.

Le temps est nuageux, il n’y a pas de lumière, ça va tourner au vol de nuit cette histoire ! Après avoir vérifié tous les paramètres et noté les indications météo, nous roulons sur le tarmac en direction de la piste. Dernières vérifs moteur et vient le moment du décollage. Après ces longues minutes passées à vérifier les instruments ou à rouler le long de la piste, le décollage paraît très brutal : il faut mettre gaz à fond d’un coup, rouler à une vitesse élevée en ne dirigeant l’avion qu’avec les pieds (c’est là qu’on se rend compte à quel point la piste est bosselée) avant de tirer enfin sur le manche pour décoller. Une vraie course de dragster ! Cette phase m’a semblé bien plus impressionnante que la première fois. Il faut dire qu’en l’air, les choses se font plus calmement et que j’étais vraisemblablement resté sur cette impression.

Le cours d’aujourd’hui porte sur les effets des différentes commandes. Nous nous amuserons donc à ouvrir les volets en vol, à utiliser le palonnier (les pédales, qui en plus de diriger la roue avant de l’avion, ont également une action sur l’aileron à la queue), à monter ou baisser les gaz, à bien régler le trim (une molette qui permet d’aider à maintenir l’assiette verticale de l’avion). Toutes ces manœuvres semblent évidentes, mais il faut prendre l’habitude de manipuler pour savoir à quelle vitesse tirer telle commande pour obtenir l’effet souhaité. Le soleil nous fait face et si la lumière est belle sur la côte, il est parfois difficile de fixer l’horizon.

Nous passons au-dessus de Saint-Tropez et, sans me prévenir, Michel coupe soudain les gaz ! Moteur au ralenti, on s’attend à une décélération brutale comme sur une voiture et surtout à une chute immédiate de l’altitude. Mais l’avion a beaucoup de vitesse et sait planer. L’effet est donc surtout sonore… J’en suis quitte pour une petite bouffée d’adrénaline qui fait rire le farceur…

Au retour, nous travaillons les virages. L’idée est de maîtriser l’angle d’inclinaison en conservant altitude et vitesse. J’en profite pour apprendre à lire les instruments pour faire de beaux virages à 15°, inclinaison « normale » selon l’instructeur. Il faut dire que j’avais jusqu’ici tendance à faire plutôt serré (autour des 30°) ce qui ne se fait pas avec des passagers ! Michel reprend brièvement les commandes pour me montrer les réactions du Cessna avec 45°. Par rapport au premier vol, je me rends compte que je suis bien habitué aux sensations. Sur la trace GPS, vous pouvez voir les virages dans la baie de St-Tropez…

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L’approche finale, via le lac de Saint-Cassien et Grasse, permet d’admirer le paysage. Les voitures, phares allumés sur l’autoroute, font un peu pitié à se traîner à la queu-leu-leu. Après une première partie du vol aux alentours de 1000 pieds, je maintiens l’altitude à 2000 pieds, le plus précisément possible. Vous pouvez voir sur le profil du vol la première partie à 1000 pieds au-dessus de l’eau et la seconde à 2000 au-dessus des montagnes…

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Nous passons au-dessus d’un point de repère baptisé November (baptisé ainsi parce qu’il est pile au Nord de la piste) et commençons l’approche. Comme pour le décollage, je suis surpris par la « brutalité » de cette phase. Tant qu’on vole, tout est calme. Une fois au-dessus de la piste, même avec le vent d’est qui nous fait avancer en travers, ça va encore. Mais quand Michel prend les commandes pour finir l’attrissage, on sent qu’il faut y aller, sans la moindre hésitation, avec une fermeté qui tranche totalement avec la douceur du vol. Bigre, il va falloir s’y faire…

Au total, avec ces 50 minutes de vol, nous avons parcouru 120 km… Mais surtout, je cumule désormais très modestement 1h25 de vol en DC (double-commande). Et ça me plaît toujours autant !

Prochain vol le 7 janvier…

3 commentaires sur “Vol #2 : Impressions…”

    Iva
    décembre 30th, 2009 at 8:12

    C’est vraiment passionnant…rien qu’en lisant le récit. J’imagine ce que tu dois éprouver dans « le feu de l’action ».
    Bravo !

    marc
    décembre 30th, 2009 at 3:16

    bon, la prochaine fois, quand tu passes au dessus de ma barraque, tu lui laisses les commandes et tu me la prends en photo !! ;-))

    Geneviève et François
    janvier 1st, 2010 at 10:28

    Passionnant ! Problème : François est tétanisé de trouille rien u’en lisant ce que tu écris sur le décollage et l’atterrissage.
    Bravo et merci pour les explications !
    Bisous pleins d’embruns (30 noeuds de vent à Cuba !)

Avion ou ULM, la passion de voler se partage !