Nous sommes à 1 000 pieds et nous volons le long de la Croisette à 170 km/h (100 nœuds environ).
A proximité de l’aérodrome, Michel demande à la tour l’autorisation d’entrer dans le vent arrière, ce qui signifie en gros (je ne sais pas encore tout) qu’on entre dans l’espèce de circuit qu’un avion doit faire avant d’aborder la piste face au vent. On quitte le bord de mer pour voler parallèlement à la piste, au-dessus des immeubles de Mandelieu.
On dépasse la piste et il faut effectuer quelques manips : mettre le réchauffe carbu (ce qui fait baisser le régime moteur au passage), baisser les gaz pour venir à 1700 tours, sortir les volets de 10° (une commande à droite, mais un indicateur à gauche de l’habitacle, pratique…). Enfin, premier virage pour se mettre à 90° de l’axe de la piste.
Un court vol horizontal, et l’on tourne une dernière fois, pour se retrouver à peu près en face de la piste. J’ai toujours les commandes. On réduit les gaz, je baisse encore les volets à 20°, je maintiens la pente de l’avion…
La piste se rapproche, et une fois au-dessus, Michel m’explique qu’on n’a plus trop besoin du manche, en tout cas pas pour la direction et que tout se fait à nouveau avec les pédales. preuve à l’appui, il fait osciller l’avion à droite et à gauche, alors que nous ne sommes qu’à une dizaine de mètres du sol…. Drôle d’impression…
Je garde les mains sur les commandes et les pieds sur les pédales, mais c’est Michel qui pose l’avion et le dirige vers le tarmac. C’est – déjà – fini, je m’extrais du cockpit à regret et ne rêve déjà que d’y remonter…
Là, c’était pour le plaisir, la prochaine fois, on travaillera », m’assure Michel en souriant. Bah, j’ai rarement eu autant de plaisir à travailler, alors, ça ne sera pas un souci ! Prochain vol : le 29 décembre, pour bien finir l’année ;-) En attendant, il me reste à valider mon carnet de vol, que je range dans la belle pochette brodée que m’a offert Michel (en même temps que plein de papiers dont je parlerai dans d’autres articles). C’est parti pour de bon, cette fois !
Ci-dessous, vous pouvez voir notre atterrissage « capté » par mon GPS, avec également le trajet jusqu’au tarmac et les quelques centaines de mètres effectué ensuite à pied pour nous rendre au bureau de l’Académie de l’Air.
Avion ou ULM, la passion de voler se partage !
J’imagine très bien ce que tu dois ressentir. Je trouve que cela transparaît dans tes écrits.
J’ai l’impression que l’instructeur à d’autres points communs avec toi…la photo;-))
Vivement la suite…
Waou!!! Tu nous fais rêver…on se croirait avec toi, un grand merci de nous faire partager tout ça…Tu pourrais prendre ta camera embarquée une prochaine fois, ça serait top.
Là ça devient sérieux, tu me donnes vraiment envie !!!
Très beau récit de baptême ! et des photos bien choisies !
On suivra le vol du 29 avec intérêt Commandant Olive !
J’ai eu un léger mal au cœur lors du décollage mais au bout de cinq minutes tout allait pour le mieux…
Très content pour toi et ce n’est que le début d’une longue aventure qui devrait se poursuivre d’ici deux ou trois ans dans le cockpit d’un Airbus A 380, avec ton serviteur à côté pour immortaliser l’évènement (malgré ma panique en avion).
À bientôt donc pour de nouvelles péripéties « on the air »
Stéphanie et l’Ours
Comme d’hab! A travers tes récits, on te sent déjà comme un poisson dans l’eau…oups… comme un oiseau au firmament. Alors surtout, continue à t’éclater et à profiter! ….. N’oublie pas qu’un jour tu dois nous embarquer là-haut!
Ah ben j’ai encore eu plus de vertiges et je me suis accrochée à mon canapé, mais c’est top de pouvoir suivre ça comme ça et de voir surtout que tu t’éclates autant. Vivement que tu nous emmènes :-))